Comment réussir la résiliation amiable d’un bail commercial ?
Vous envisagez une résiliation amiable d’un bail commercial, sans conflit ni procédure judiciaire ?
Que vous soyez bailleur ou locataire, il est possible de rompre un bail en cours par simple accord mutuel… à condition de respecter certaines règles.
Dans cet article, nous vous expliquons comment formaliser cette rupture à l’amiable, sécuriser vos intérêts, et éviter toute contestation future.
Objectif : une sortie claire, rapide, et juridiquement solide.
Dans cet article …
En quoi consiste la résiliation amiable ?
La résiliation amiable d’un bail commercial permet de mettre fin au contrat avant son terme ou en dehors des périodes triennales, sans passer par une procédure judiciaire.
Elle repose sur un accord librement consenti entre le bailleur et le locataire.
🔗 Si vous souhaitez comprendre toutes les modalités de la résiliation du bail commercial, consultez notre guide complet sur le sujet.

Définition et distinction avec une résiliation judiciaire ou triennale
Contrairement à la résiliation d’un bail commercial hors période triennale (prévue tous les trois ans pour le locataire) ou judiciaire (ordonnée par un juge en cas de litige), la résiliation amiable est contractuelle : elle n’est possible que si les deux parties sont d’accord, sans qu’aucune loi n’impose de conditions spécifiques.
C’est donc une sortie négociée du contrat, plus souple, mais qui nécessite rigueur et clarté pour éviter toute contestation.
Pourquoi privilégier une sortie par accord mutuel ?
Elle évite les coûts et délais d’une procédure judiciaire.
Elle permet de maîtriser les conditions de sortie (date, indemnités, état des lieux…).
Elle préserve la relation entre les parties, ce qui est souvent essentiel dans un contexte professionnel.
📘 Exemple : un bailleur et un commerçant ont convenu de mettre fin au bail six mois avant son échéance, pour permettre une vente du local. Un accord écrit a évité tout malentendu.
Une résiliation d’un bail commercial pour insalubrité peut aussi être envisagée dans certains cas extrêmes, mais l'accord amiable reste souvent préférable.
Avantages pour le bailleur et pour le locataire
Pour le bailleur, c’est l’occasion de récupérer son bien plus tôt ou de négocier un nouveau loyer avec un autre occupant. Pour le locataire, cela peut permettre de quitter les lieux sans attendre la prochaine échéance triennale ou sans payer l’intégralité du terme restant.
✅ Résilier à l’amiable, c’est gagner en liberté, à condition que tout soit bien cadré.
Les conditions pour une résiliation amiable valable
Si la résiliation amiable est plus souple qu'une procédure judiciaire, elle obéit néanmoins à plusieurs conditions essentielles pour produire pleinement ses effets juridiques.
Il ne suffit pas de se dire d’accord : encore faut-il le formaliser proprement.
Nécessité d’un accord clair et non équivoque entre les parties
La première condition est la volonté commune de mettre fin au contrat. Cette volonté doit être claire, libre et sans équivoque. Il ne peut y avoir de résiliation amiable implicite : le simple départ du locataire ou la remise des clés ne suffit pas.
Chaque partie doit exprimer son consentement explicitement, sans pression ni malentendu.
🔍 Dans les cas plus sensibles, comme une résiliation d’un bail commercial pour force majeure, une formalisation claire est d’autant plus essentielle.
Rédiger un écrit : pourquoi c’est indispensable
La loi ne l’exige pas formellement, mais en pratique, un écrit est indispensable. Il sert à prouver l’accord, à encadrer les conditions de départ, et à éviter toute remise en cause ultérieure.
Cet écrit peut prendre la forme d’un acte sous seing privé signé par les deux parties, ou d’un acte extrajudiciaire de résiliation d’un bail commercial si la situation le justifie.
📘 Exemple : sans accord écrit, un bailleur a poursuivi un locataire parti depuis six mois pour loyers dus, faute de preuve formelle de résiliation. Le litige a duré un an.
Éléments à inclure dans l’accord de résiliation
Pour être complet et sécurisé, l’accord écrit doit contenir :
l’identification des parties et du local concerné,
la date de fin d’occupation,
les engagements réciproques (paiement des derniers loyers, absence d’indemnité, etc.),
un état des lieux de sortie si possible joint,
et une clause de renonciation à tout recours ultérieur.
✅ Chez Bailcom, nos avocats partenaires vous aident à rédiger un protocole de résiliation solide, clair et juridiquement incontestable.

Procédure à suivre pour formaliser la résiliation
Une résiliation anticipée d’un bail commercial ne s’improvise pas : même si elle repose sur l’accord des parties, elle nécessite un processus rigoureux, avec plusieurs étapes à respecter pour que tout soit conforme, opposable et sécurisé.
Étapes concrètes : négociation, rédaction, signature
Échange entre les parties : exprimer l’intention commune de mettre fin au bail et discuter des conditions (date de sortie, indemnité éventuelle, remise des locaux…).
Rédaction d’un protocole d’accord : inclure les éléments indispensables (identité, échéance, engagements, renonciations).
Signature par les deux parties : en deux exemplaires, chacun en conserve un original.
Remise des clés : idéalement accompagnée d’un état des lieux de sortie daté et signé conjointement.
📘 Exemple : un commerçant a négocié une sortie anticipée avec un mois de préavis. Le protocole a précisé qu’aucune somme n’était due au bailleur, sous réserve d’un état des lieux sans réserve.
Notifications aux créanciers et au registre
Si des créanciers sont inscrits sur le fonds de commerce, notamment en cas de nantissement, la loi impose une notification de l’accord à ces derniers pour éviter toute contestation.
Cela se fait par huissier ou lettre recommandée avec AR.
Il peut également être nécessaire d’actualiser les mentions au registre du commerce (ex. radiation d’un bail commercial exploité à titre principal).
ℹ️ Pour les situations plus complexes, comme le respect du droit de préemption dans un bail commercial, une vigilance supplémentaire est recommandée.
Restitution des locaux : état des lieux et libération effective
La résiliation prend effet à la date convenue dans l’accord, sous réserve que :
les locaux soient restitués dans l’état prévu au bail,
les clés soient remises, idéalement contre récépissé,
et qu’un état des lieux contradictoire soit établi pour éviter toute contestation future.
✅ L’état des lieux protège les deux parties : c’est un levier essentiel en cas de désaccord sur la remise en état ou les charges finales.
Précautions à prendre pour éviter tout litige
Même dans un contexte amiable, un désaccord postérieur peut surgir si la résiliation n’est pas clairement encadrée. Certaines précautions simples permettent d’éviter les malentendus ou contestations.
Indemnité éventuelle : comment la calculer et la sécuriser
L’accord peut prévoir :
une indemnité de résiliation d’un bail commercial versée au bailleur si la résiliation intervient brutalement ou prive celui-ci de revenus,
ou au contraire, une indemnité de départ demandée par le locataire s’il renonce à ses droits (comme le renouvellement ou l’indemnité d’éviction).
Cette indemnité doit être :
négociée à l’avance et précisée dans l’accord,
versée au moment de la signature ou de la sortie,
et accompagnée d’une clause de renonciation à tout recours ultérieur pour sécuriser la transaction.
Gestion des loyers et charges dus à la date de sortie
L’accord de résiliation doit aussi préciser :
la date de fin du bail (et donc du paiement des loyers),
le montant des loyers ou charges restants à régulariser,
et l’éventuelle clôture des abonnements et contrats liés au local (eau, électricité, assurance…).
Un solde de tout compte signé peut clôturer proprement la relation.
📘 Exemple : le locataire et le bailleur ont signé une quittance finale après la régularisation des charges et du dépôt de garantie, évitant ainsi toute relance ultérieure.
Clauses spécifiques à vérifier dans le bail initial
Certaines clauses peuvent compliquer une résiliation amiable :
interdiction de résiliation anticipée sans accord écrit,
engagement de durée ferme sans faculté de sortie.
Avant d’engager la procédure, il est donc essentiel de relire le bail avec un professionnel pour éviter de signer un accord incompatible avec les obligations contractuelles initiales.
✅ Les juristes partenaires de Bailcom vérifient chaque clause de votre bail avant d’entamer une résiliation amiable, pour éviter toute mauvaise surprise.
Accompagnement juridique : pourquoi se faire assister
Même si elle repose sur un accord volontaire, la résiliation amiable d’un bail commercial soulève de vrais enjeux juridiques.
Un accompagnement par un avocat ou un juriste spécialisé permet de garantir la solidité de la démarche, et surtout, de prévenir les litiges futurs.
Sécuriser les droits et obligations de chaque partie
L’avocat s’assure que :
toutes les clauses du bail initial sont respectées,
les conditions de la résiliation ne contreviennent pas aux règles en vigueur (ex. résiliation d’un bail commercial selon le Code de commerce),
les droits du bailleur et du locataire sont équilibrés et clairement définis.
Il est aussi le garant d’une formulation juridique claire, sans ambiguïté, et capable de tenir devant un tribunal en cas de contentieux.
Anticiper les recours ou contestations postérieures
Même après signature, un désaccord peut surgir si :
l’une des parties revient sur sa décision,
un créancier ou repreneur conteste l’accord,
le locataire n’a pas totalement libéré les lieux ou laisse un contentieux ouvert.
L’accompagnement juridique permet de prévoir ces risques et d’y répondre avec des clauses précises, des documents signés et des preuves solides.
📘 Exemple : un propriétaire, conseillé par un avocat Bailcom, a évité une indemnité de 18 000 € réclamée par son ancien locataire, grâce à une clause de renonciation parfaitement rédigée.
L’appui d’un avocat pour une procédure rapide et fiable
L’avocat ne fait pas que rédiger. Il négocie, anticipe, sécurise, et surtout, il évite les retours en arrière. Dans de nombreux cas, il permet de :
finaliser la résiliation en quelques jours,
négocier les modalités avec fermeté et clarté,
coordonner la restitution des locaux et des paiements dans un cadre maîtrisé.
✅ Chez Bailcom, nos avocats partenaires prennent en charge l’ensemble de la procédure pour garantir une sortie rapide, équilibrée et juridiquement sûre.

Conclusion
Mettre fin à un bail commercial peut se faire sans conflit ni procédure longue, à condition d’opter pour une résiliation amiable d’un bail commercial bien encadrée.
Cette solution permet au bailleur comme au locataire de sortir du contrat en toute sérénité, à condition que les règles de forme et de fond soient respectées.
Accord clair, écrit signé, conditions maîtrisées : tout repose sur la qualité de la négociation et la rigueur juridique de l’accord. La résiliation amiable d’un bail commercial est une opportunité… à condition d’être bien accompagné.
📘 Chez Bailcom, nous vous aidons à rédiger, sécuriser et finaliser votre résiliation amiable, dans un cadre simple, rapide et conforme à vos droits. Contactez nos avocats partenaires pour une sortie sans litige ni stress.